Comment fonctionne un chronotachygraphe numérique ?

Comment fonctionne un chronotachygraphe numérique ?

Les autorités sont assez exigeantes en ce qui concerne l’utilisation de la route. En effet, tout bon conducteur a conscience qu’il est impératif de vérifier l’état des pièces qui composent leur véhicule avant d’entreprendre un long voyage. En effet, il est impératif de prendre un maximum de précautions afin d’éviter les accidents de la route, et les désagréments sont plus importants s’il s’agit d’une voiture de location. De ce fait, il existe divers dispositifs que les propriétaires doivent obligatoirement installer sur leur véhicule pour réduire les risques d’accidents et le chronotachygraphe figure parmi la liste. Actuellement, il est possible d’adopter un chronotachygraphe numérique et les nouvelles générations de voitures en sont toutes équipées. Voici quelques notions pour vous éclairer sur le fonctionnement de ce dispositif.

Chronotachygraphe numérique : qu’est-ce que c’est ?

Le chronotachygraphe désigne un outil permettant de contrôler les activités d’un véhicule, plus précisément de son chauffeur. Il s’agit d’un appareil électronique capable d’enregistrer le temps de conduite d’un véhicule. Dans l’ancienne version, le dispositif notait sur un papier la vitesse instantanée de la voiture en fonction de l’heure. De nos jours, il existe des chronotachygraphes numériques qui peuvent enregistrer les informations durant une durée indéterminée. À cet effet, l’équipement note les heures de conduite, mais aussi les heures de repos du pilote.

Que dit la loi ?

Depuis le 1er mai 2006, la législation oblige les fabricants automobiles à installer un chronotachygraphe numérique sur les modèles neufs apparus à partir de cette date. L’installation de ce dispositif est aussi obligatoire sur toutes les voitures de transport de personnes disposant de neuf places et les véhicules destinés aux transports de marchandises dont le poids excède les 3,5t. L’imposition est effective et les véhicules immatriculés en France depuis 2003 sont aujourd’hui dotés d’un chronotachygraphe numérique. Notons que le remplacement du dispositif est exigé dans la mesure où il tombe en panne. En effet, un contrôle technique est effectué tous les 2 ans par des prestataires disposant d’un agrément de la DIRECCTE. Le but de cette vérification est de confirmer la présence d’un chronotachygraphe numérique performant sur les véhicules concernés. Des sanctions seront prévues pour ceux qui manquent aux règlements.

L’avantage

Certes, un diagnostic s’impose avant chaque départ. Mais malgré les gestes de prudence de la part des conducteurs, notamment pour la détection des pannes et la révision du moteur avant le début du voyage, les accidents routiers ne cessent de survenir. À cet effet, le chronotachygraphe constitue une mesure de précaution appropriée pour limiter les accidents. En effet, ce dispositif indiquera l’heure de conduite et l’heure de repos du pilote sur différentes bases de données numériques. Notons qu’un chauffeur ne doit pas effectuer plus de 9 heures de route par jour afin de se préserver des accidents. Il est également recommandé de respecter un temps de pause consécutif ou divisé équivalant à 45 minutes pour un trajet de 4,5 heures. Le dispositif permettra alors de vérifier et de faire respecter les heures de pause du conducteur en fonction des heures de conduite.

Le fonctionnement

Selon la loi, une personne assermentée est seule habilitée à installer et à sceller l’appareil enregistreur sur un véhicule. L’équipement est équipé d’un système de stockage inviolable et d’une imprimante. Les chronotachygraphes numériques sont également dotés d’une puce de transfert qui peut fonctionner dans tous les pays d’Europe. Il en existe quatre types :

La carte du conducteur

Il s’agit d’une carte blanche à usage personnel. Cette carte permettra d’enregistrer les informations nécessaires sur un délai de 28 jours, et ce, même si l’individu change de véhicule en cours de temps. Sa validité est de 5 ans sur le plan administratif. Les informations collectées concernent les heures de conduite et de repos, mais aussi les anomalies, les distances et les pannes survenues durant les trajets. De ce fait, on pourra déduire la performance du pilote sur l’axe du temps.

La carte entreprise

Il s’agit d’une carte jaune reliée directement au dispositif embarqué dans le véhicule. Le téléchargement des informations se fait en temps réel, mais peut aussi se dérouler à la fin du trajet.

La carte contrôle

C’est la carte bleue utilisée par les autorités. Elles s’en servent pour vérifier la conduite du pilote et la balance entre les heures de repos et de travail. Notons que ces instances disposent d’un matériel qui peut télécharger instantanément les informations concernant un véhicule qu’ils veulent contrôler en cas d’absence de la carte sur le moment.

La carte de l’atelier

C’est la carte rouge qui sert pour l’étalonnage de l’appareil. Elle n’est utilisée que dans des centres agréés. En principe, la carte atelier n’est utilisée que pour le calibrage d’un nouveau dispositif et pour la réparation d’un chronotachygraphe en panne.

Tristant de la Chevasnerie

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